Évaluation des capacités à faire face à des perturbations majeures

Est-ce que votre entreprise dispose de plans^[1] permettant de gérer toute situation de perturbation majeure ? Avez-vous pensé à évaluer, diagnostiquer ou auditer votre posture en termes de : gouvernance de la résilience, préparation en cas de perturbation majeure, capacité de réponse et d’intervention, maturité de votre résilience, coordination de la crise et/ou efficacité de ces plans (si vous en avez) ?

Selon le type d’évaluation ou d’audit à réaliser, les critères d’efficacité devraient notamment inclure la gestion optimale des communications en temps de crise, le maintien minimal des opérations, la coordination de la réponse ainsi que la sécurité physique des employés.

En bref, l’évaluation doit permettre de conclure quant à la posture de l’entreprise et sa capacité à affronter divers imprévus.

L’objectif de cet article est de vous sensibiliser à l’importance d’une telle démarche, en vous expliquant ses différentes fonctions. Nous nous limiterons donc à quelques volets.

 

Diagnostic, évaluation et audit : quelles sont les différences ?

Le diagnostic, l’évaluation et l’audit varient à certains niveaux, que ce soit en termes d’objectifs, de méthodologie ou bien de résultats obtenus. Les trois approches visent, entre autres, à évaluer l’état actuel, un programme, un plan, des aspects particuliers, des capacités, le niveau de maturité, l’efficacité des processus ainsi que l’application des normes/lois et des bonnes pratiques. Le diagnostic et l’évaluation sont des démarches structurées très similaires et réalisées dans un cadre plus collaboratif où les discussions avec les parties prenantes sont beaucoup plus ouvertes. Aussi, contrairement à l’audit, des évidences (preuves) ne sont pas nécessairement requises pour chaque information reçue. L’audit est une démarche plus structurée et moins flexible que le diagnostic. Celle-ci cherche à obtenir des preuves afin de les comparer à des critères bien précis à l’intérieur d’un périmètre limité.

Cependant, ces trois approches peuvent être complémentaires et aider une entreprise à renforcer sa capacité à lutter contre des perturbations et des crises.

 

Pourquoi effectuer une évaluation du niveau de préparation, des capacités à faire face à des imprévus et/ou des plans ?

Il faut percevoir l’évaluation comme un processus d’appréciation, de comparaison et d’amélioration continue en identifiant des faiblesses potentielles, des opportunités d’amélioration ainsi que les aspects où l’entreprise est bien positionnée. Elle permet notamment de :

• Apporter des changements dans les façons de faire et ainsi se démarquer de la concurrence
• Assurer une gouvernance efficace de l’entreprise
• Attester du niveau de maturité de l’entreprise en matière de résilience
• Comparer les contenus des plans avec les meilleures pratiques, lois et normes reconnues
• Constater des déficiences, des problématiques et des enjeux
• Définir des orientations stratégiques, tactiques et opérationnelles (approche 360)
• Identifier les vulnérabilités de l’entreprise et les risques auxquels elle est exposée ainsi que les conséquences et impacts pouvant en découler
• Obtenir des leviers et appuis favorables qui permettront de prioriser les actions d’atténuation de risques et l’opérationnalisation des recommandations
• Proposer une feuille de route permettant de régulariser la situation
• Proposer une ou des cibles à atteindre afin d’améliorer la posture de l’organisation
• Recommander des approches et alternatives
• Repérer des opportunités d’amélioration et des angles morts pouvant représenter des risques
• Sensibiliser formellement les dirigeants de l’état de la situation
• Etc.

Sans diagnostic, évaluation ou audit, il est malheureusement possible que des efforts soient vains, non priorisés ou non appuyés par la direction. Cette démarche permet donc d’obtenir un portrait de la situation et de déterminer les prochaines actions en s’appuyant sur des informations factuelles et approuvées par la direction, tout en étant efficace et pertinente dans le séquencement global des travaux à réaliser.

 

Un paysage en constant changement

De nos jours, les enjeux sociétaux font en sorte qu’aucune entreprise n’est à l’abri des imprévus. Les crises peuvent survenir de diverses manières : une pandémie mondiale, une cyberattaque, une catastrophe naturelle dévastatrice, ou même des troubles politiques peuvent être la cause d’importantes perturbations. Face à ces défis, il est impératif pour les organisations de rester agiles et de savoir s’adapter constamment.

 

En conclusion

Même si certaines entreprises sont parfois hésitantes à le faire et privilégient plutôt le statu quo, elles ont tout à gagner en effectuant une évaluation de leur niveau de préparation, de leurs capacités à faire face à des imprévus ainsi que de leurs plans, et ce, peu importe la méthode choisie. Il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard : investir dans ce processus permet à une entreprise d’assurer sa pérennité dans un environnement en constante évolution.

Si vous désirez recevoir l’avis d’un expert neutre et trouver les arguments nécessaires pour une prise de décision efficace, contactez Benoit Racette Services-conseils. Inc. dès maintenant via [email protected]. C’est avec plaisir que nous vous accompagnerons dans l’atteinte de vos objectifs !

 

^[1] Dans ce contexte, le terme « plan » englobe tous les types de plans de résilience qu’une entreprise peut mettre en place : plan de continuité des affaires, de mesures d’urgence, de gestion de crise, de relève informatique, etc.